QUI PERD? LA GUINEE (seconde partie)

Publié le par professeur el hadj hamidou diallo

 2°) Chaque fois que je me dispute avec mon voisin et parent soussou, quand il se fâche, au lieu de s’attaquer à ma personne ou à mon erreur, il s’attaque directement et immédiatement à ma race en me précisant, que malgré nos 20 ans de bon voisinage frisant la parenté, il savait qu’un jour, mon caractère peulh surgirait et sans retenue, devant mes épouses, mes frères et sœurs , il sort de sa bouche : «  yangamady sofalé,  anga…., anga…, foulédi…., baré ».

Vu qu’il est physiquement plus fort que moi, vu qu’il veut manifestement me frapper, m’humilier devant des être qui me sont chers et me respectent, je ne réponds pas à la provocation. Je fais un court voyage et pour des raisons que la science du blanc ne peut expliquer, il est atteint d’une maladie incurable et meurt en quelques jours. Sa femme sombre dans la folie. Ses filles se prostituent. Ses garçons se droguent. Sa maison et tous ses biens sont vendus. Tout cela, à cause d’un «  yangamady » envoyé en l’air, sans mésure de la portée de ses dégâts.

QUI PERD : LA GUINEE, L’AFRIQUE.

 

3°) mon voisin malinké est exceptionnel. Quand il me parle mandingue et que je ne comprends pas ce qu’il dit, il me rend immédiatement invisible. Je n’existe plus. Je ne vois que son dos et celui de ses parents. Si j’insiste, j’entends : « i fa…, foula mousso …. ». Notre contact s’arrête là. Il n’y a plus rien à dire entre lui et moi. «  Bonjour, bonsoir, adieu ». et sa vie, ma vie, notre vie continuent, chacune de son côté, sans interférence positive heureuse, dans notre Guinée, notre Afrique.

 

QUI PERD : LA GUINEE, L’AFRIQUE.

 

4°) attention, ce guinéen est «  un casté ». Il ne peut manger dans le même bol que moi. Je ne peux l’épouser. Malgré ces connaissances certaines, je ne peux accepter qu’il dirige le pays.

Il ne peut être l’imam de la mosquée. Son grand père était l’esclave du mien. Quoi, un « matchoudo » épouser ma fille !  Je préfère la tuer.

 

QUI PERD : LA GUINEE, L’AFRIQUE.

 

5°) regardez mes enfants toutes les richesses qu’ils ont amasser au bout de 2 ans seulement de travail ! Regardez les belles voitures qu’ils ont ! Regardez les belles maisons qu’ils construisent ! Vous ne pouvez pas faire la même chose espèce de maudits !

 

QUI PERD : LA GUINEE, L’AFRIQUE.

 

6°)  tout l’argent que j’ai volé au peuple martyr de Guinée, je vais l’investir en immobiliers au Sénégal, en Côte d’Ivoire, en France…jamais en Guinée car si jamais «  ça explose », je veux que mes biens soient à l’abri.

 

QUI PERD : LA GUINEE, L’AFRIQUE.

 

7°) et enfin, la plus bête des divisions qui est presque institutionnalisée en Guinée, c’est la division au sein de la même cellule familiale : les enfants issus du même père mais de mères différentes se haïssent très fortement. Ce babagotoyagal infeste les relations au sein de la famille dans un « tout ou rien » qui tue tout développement dans l’œuf.

 

 

 

Toutes ces divisions héritages d’un passé certes glorieux mais qui comme son nom l’indique,  est un passé, doit rester un passé et à ce titre, ne doit point être un caractère dominant dans le présent qui doit modeler notre futur. La Guinée est désormais une Nation et, en tant que telle,  si dans le concert des Nations, elle doit se présenter, elle doit impérativement le faire au nom d’une Nation grande, libre et belle. L’histoire, devient une culture,  richesse variée d’un patrimoine extraordinaire qui fait la fierté de la Guinée, celle de l’Afrique.

La « rwandasisation » de la Guinée est un rêve caché mais réel espoir déçu de nombreuses bêtes immondes qui vivent avec nous, dans nous. Qu’à la fin du monde leurs infectes théories ne dominent et que la paix et la concorde règnent entre tous les guinéens, tous les africains, pour une Afrique où il fera bon vivre.

 


Publié dans POLITIQUE GUINEE

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article